jeudi 26 janvier 2012

Haïti, 2ans après : L'échec humanitaire...


Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre d'une magnitude de 7 a détruit une bonne partie de...

 

 

... la ville et des communautés environnantes, tuant quelque 300 000 personnes. Environ 1,5 million d' Haïtiens ont perdu leur maison dans la catastrophe.  Deux ans après le tragique tremblement de terre à Port-au-Prince, comment les Haïtiens s'en sortent-ils? Sommes-nous toujours solidaires du peuple haïtien? Deux ans après le séisme du 12 janvier 2010, un demi-million de personnes vivent toujours sous la tente en Haïti, en grande partie dans la capitale. On compte un millier de camps de déplacés. Déménager ces déplacés est extrêmement difficile. Ils s'enracinent dans d'énormes camps en voie de devenir des camps permanents. À Port-au-Prince, pratiquement rien n'a été reconstruit. Et pourtant, il y aurait des centaines d'ONG en Haïti.


Haïti ne s'est toujours pas remis du terrible séisme qui a ravagé Port-au-Prince et les environs il y a exactement deux ans. De nombreux bâtiments sont en ruines, que ce soit le Palais présidentiel, la cathédrale, des écoles ou d'innombrables logements. Un demi-million d' Haïtiens vivent toujours dans des camps de la capitale. Même si la moitié des décombres ont été ramassés, il reste encore une quantité décourageante de débris dans les rues. 

http://www.radio-canada.ca/emissions/decouverte/2011-2012/Reportage.asp?idDoc=194562 

Radio - Canada - Émission du vendredi 2 décembre 2011

Quatre milliards de dollars ont même déjà été versés pour effacer les traces du séisme. Dans cette série de reportages réalisés pour le web, la journaliste Paule Robitaille tente de comprendre la situation en visitant les camps de réfugiés les plus importants.




OÙ SONT PASSÉS LES MILLIARDS?



Le président haïtien, Michel Martelly, soutient que plus de 4 milliards ont été dépensés depuis le tremblement de terre, mais il serait incapable de montrer ce qui a été fait avec ces 4 milliards. Où est donc passé cet argent?
Le camp 5 étoiles de Sean-Penn
Le camp J/P HRO, ou camp de Pétionville, que les Haïtiens ont rebaptisé Camp Sean-Penn, est situé sur le golf du seul Country Club de Port-au-Prince (Pétion-Ville Golf Club). Quinze mille personnes y vivent. Il est l'un des mieux pourvus d'Haïti avec son école gratuite, ses latrines en béton et ses panneaux solaires. Depuis la mise en ligne de ce reportage, l’organisation de Sean Penn nous a informés qu’elle avait relogé la pharmacie et la clinique dans le voisinage du camp, là d’où proviennent la majorité des réfugiés. Quant à l’école, on est en train d’en construire une autre à l’extérieur du camp.

 
LE CAMP DE CHAMP-DE-MARS : UN NOUVEAU QUARTIER DE PORT-AU-PRINCE?
Comme son nom l'indique, ce grand camp de 30 000 déplacés est situé sur le célèbre parc du Champ-de-Mars au centre-ville de Port-au-Prince. Contrairement au camp de l'acteur Sean Penn, on n'y compte que très peu de services offerts par les ONG, à part des latrines portatives. La criminalité et les agressions sexuelles sont de réels problèmes, surtout lorsque la nuit tombe. C'est la loi de la jungle. Ce camp explosif est d'autant plus problématique qu'il est situé à un jet de pierre du palais présidentiel. Malgré tout, il y a plusieurs avantages à garder un pied-à-terre ici. Le Champ-de-Mars serait-il en train de devenir un autre quartier de Port-au-Prince?

 
BARBANCOURT : QUAND LES PROPRIÉTAIRES PERDENT PATIENCE
Le propriétaire de Barbancourt 17, un industriel haïtien, a toléré la présence des déplacés sur le terrain de son entreprise. Là, il a perdu patience. Après des menaces des deux côtés, il obtient de la cour un ordre d'éviction. Les déplacés doivent partir. L'Organisation internationale pour la migration (OIM) avait négocié une place pour eux dans un autre camp. L'entente échoue lamentablement. Les déplacés de Barbancourt se retrouvent dans la rue.


LE CAMP DE CORAIL-CESSELESSE
Ce camp se situe au coeur d'une vaste plaine au pied du Morne, à environ une heure de voiture au nord de Port-au-Prince. La création de ce camp a fait les manchettes en avril 2010, trois mois après le tremblement de terre. Le camp de l'acteur Sean Penn était surpeuplé. Environ 5000 personnes avaient planté leurs tentes sur le flanc d'une colline. C'était dangereux. Il fallait absolument les déménager. Les organisations internationales, dans l'urgence, ont trouvé un immense champ au milieu de nulle part appelé Corail Cesselesse. Plusieurs ont qualifié ce transfert de fiasco. En un an et demi, il y a eu un boom démographique sans précédent : l'endroit et les champs environnants sont passés de 5000 à 100 000 personnes. Une banlieue instantanée.

 
LA RECONSTRUCTION : LE GRAND GÂCHIS
L'aide humanitaire a été dépensée pour l'urgence et le transitoire. Il ne reste plus rien pour la reconstruction. À Port-au-Prince, pas une grue à l'horizon. Deux ans après, les débris sont partout. Impossible de recueillir des fonds pour ramasser les décombres. Il y a trop souvent un fossé entre les réalités sur le terrain et la perception des agences internationales de ces besoins. C'est le constat deux ans après le séisme.







Port-au-prince: Les-annees-passent-les-ruines-restent



 





 


 

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